Culture de la tomate au Cameroun PDF

Les initiatives de développement de la culture de la tomate durable au Cameroun

La tomate est un ingrédient essentiel dans la cuisine camerounaise, utilisée dans de nombreux plats traditionnels tels que le ndolé, le mbongo tchobi et le poulet DG. Cependant, la production de tomates au Cameroun est confrontée à de nombreux défis, notamment des maladies, des ravageurs et des pratiques agricoles non durables. Pour remédier à ces problèmes, des initiatives de développement de la culture de la tomate durable ont été mises en place dans le pays.

L’une de ces initiatives est le projet de développement de la tomate durable (PDTS), lancé en 2015 par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Ce projet vise à améliorer la productivité et la qualité de la tomate tout en promouvant des pratiques agricoles durables. Il est mis en œuvre dans les régions du Centre, de l’Est et de l’Ouest du Cameroun, qui sont les principales zones de production de tomates.

Le PDTS a mis en place plusieurs activités pour atteindre ses objectifs. Tout d’abord, il a formé des agriculteurs sur les bonnes pratiques agricoles, telles que l’utilisation de semences certifiées, la rotation des cultures et la lutte intégrée contre les ravageurs et les maladies. Ces formations ont permis aux agriculteurs d’améliorer leurs rendements et de réduire les pertes causées par les maladies et les ravageurs.

En outre, le PDTS a également mis en place des pépinières pour produire des plants de tomates de qualité supérieure. Ces plants sont distribués aux agriculteurs participants, ce qui leur permet de démarrer leur saison de culture avec des plants sains et vigoureux. Cela a considérablement amélioré la qualité des tomates produites et a également permis aux agriculteurs de réduire leurs coûts de production.

Une autre initiative importante est le programme de microcrédit pour les producteurs de tomates, lancé par l’ONG Heifer International en partenariat avec la Banque mondiale. Ce programme vise à fournir un soutien financier aux petits agriculteurs pour qu’ils puissent investir dans des pratiques agricoles durables et améliorer leur production de tomates. Les agriculteurs peuvent également utiliser ces fonds pour acheter des équipements agricoles tels que des systèmes d’irrigation, ce qui leur permet de cultiver des tomates tout au long de l’année.

En plus de ces initiatives, des organisations telles que l’Association des producteurs de tomates du Cameroun (APTC) et l’Association des producteurs de tomates de l’Ouest (APTO) ont été créées pour promouvoir la culture de la tomate et défendre les intérêts des agriculteurs. Ces associations organisent des formations, des ateliers et des foires agricoles pour sensibiliser les agriculteurs aux pratiques agricoles durables et aux nouvelles technologies.

Cependant, malgré ces initiatives, la culture de la tomate au Cameroun est encore confrontée à des défis majeurs. L’un des plus importants est la dépendance excessive aux pesticides chimiques. Les agriculteurs utilisent souvent des quantités excessives de pesticides pour lutter contre les ravageurs et les maladies, ce qui peut entraîner une contamination des sols et de l’eau. Pour remédier à ce problème, le PDTS a mis en place des formations sur la lutte intégrée contre les ravageurs, qui encouragent l’utilisation de méthodes biologiques et naturelles pour contrôler les ravageurs.

Un autre défi est le manque d’infrastructures de stockage et de transformation. Les agriculteurs sont souvent obligés de vendre leurs tomates fraîches à bas prix en raison de l’absence de moyens de stockage et de transformation. Cela limite leur capacité à obtenir des revenus plus élevés en vendant des produits transformés tels que des sauces et des concentrés de tomates. Pour résoudre ce problème, le gouvernement a mis en place des plans pour construire des entrepôts de stockage et des usines de transformation dans les zones de production de tomates.

Abonnez vous à notre newsletter pour recevoir nos dernières publications dans cette catégorie 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut