Réforme de la formation en santé au Cameroun : Mesures de régularisation pour les étudiants en cours et diplômés

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Réforme de la formation en santé au Cameroun : Mesures de régularisation pour les étudiants en cours et diplômés

Face à la récente suspension du BTS en santé et à la polémique entourant la reconnaissance des diplômes délivrés par les instituts privés d’enseignement supérieur (IPES), le gouvernement camerounais a pris des mesures pour assurer la régularisation de la situation des étudiants actuels et des diplômés.

À partir de l’année académique 2024-2025, les programmes de formation dans les IPES seront réajustés pour correspondre au cycle de formation menant à des diplômes d’État, désormais délivrés exclusivement par le ministère de la Santé Publique (MINSANTE). Cette réforme a pour objectif de garantir que toutes les formations médico-sanitaires soient conformes aux standards exigés pour les professionnels de la santé au Cameroun.

Adaptation des programmes en cours

Les étudiants actuellement inscrits dans les programmes de Licence Professionnelle, BTS, HND, DSEP et HPD en santé ne seront pas pénalisés par cette réforme. Ils pourront poursuivre et achever leurs études en accord avec les nouveaux standards définis par le MINSANTE. Cette adaptation vise à éviter toute rupture dans leur parcours académique et à garantir que leurs diplômes soient reconnus par les instances compétentes en matière de santé publique.

Les établissements concernés devront réviser leurs programmes de formation pour qu’ils soient alignés avec ceux approuvés par le MINSANTE. Ces ajustements permettront aux étudiants de recevoir une formation adéquate, conforme aux exigences nationales pour les professionnels de la santé.

Un examen national pour valider les compétences

Pour les diplômés et ceux en fin de formation, le MINSANTE a prévu une autre mesure cruciale : l’organisation d’un examen national de compétence professionnelle en octobre 2024. Cet examen s’adressera aux détenteurs de diplômes tels que la Licence Professionnelle, le BTS, le HND, le DSEP et le HPD dans les filières de la santé.

Ce test national permettra aux candidats de prouver leurs compétences et de s’inscrire au registre national des professionnels de la santé. En réussissant cet examen, les diplômés seront habilités à exercer officiellement dans le secteur médico-sanitaire camerounais, en accord avec les exigences du MINSANTE. Cette initiative répond à la polémique soulevée par l’Ordre des professionnels médico-sanitaires, garantissant ainsi que les professionnels formés dans les IPES disposent des qualifications requises.

Une réponse aux inquiétudes des étudiants

Ces mesures sont une réponse directe aux préoccupations exprimées par les étudiants et les institutions de formation. Avec la suspension du BTS en santé, de nombreux étudiants s’inquiétaient pour leur avenir académique et professionnel. Le gouvernement, en prenant ces dispositions, assure une transition en douceur pour les étudiants en cours de formation tout en rétablissant la qualité et la reconnaissance des diplômes dans le secteur de la santé.

Les ministères de l’Enseignement Supérieur et de la Santé Publique collaborent étroitement pour s’assurer que les réformes sont mises en œuvre rapidement et efficacement. Les établissements de formation devront se conformer aux nouvelles directives et garantir que leurs étudiants soient bien préparés pour l’examen national de compétence.

L’avenir de la formation en santé au Cameroun

Cette réforme marque un changement significatif dans le paysage de la formation en santé au Cameroun. Avec un contrôle accru du MINSANTE, le gouvernement vise à améliorer la qualité des professionnels de santé formés, à renforcer la confiance du public dans le système de santé et à garantir que le personnel médical soit conforme aux standards internationaux.

En organisant un examen national pour valider les compétences des diplômés, le MINSANTE assure que tous les professionnels de santé, indépendamment de leur formation initiale, disposent des connaissances et des compétences nécessaires pour exercer. Cette mesure contribue à renforcer la régulation du secteur de la santé et à établir un cadre clair pour la reconnaissance des diplômes.

Pour les étudiants et les diplômés, cette réforme offre une opportunité de régulariser leur situation et de se positionner dans un cadre professionnel validé par le gouvernement. Il leur est désormais possible de s’intégrer pleinement dans le système de santé camerounais, tout en ayant la certitude que leurs compétences seront reconnues et respectées.

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