Les États-Unis imposent des sanctions à la Chine, Pékin répond et riposte immédiatement
Le 3 décembre 2024, le gouvernement chinois a vivement réagi aux nouvelles sanctions imposées par les États-Unis, qui visent à limiter l’accès de la Chine aux technologies critiques dans les secteurs de l’intelligence artificielle (IA) et de la technologie militaire. Ces sanctions, décidées par l’administration Biden, ciblent particulièrement la production et l’exportation de semi-conducteurs, afin d’entraver les avancées technologiques de la Chine, en particulier dans des domaines à potentiel militaire.
Les sanctions américaines :
Le ministère américain du Commerce a restreint la vente de 24 types d’équipements essentiels à la fabrication de semi-conducteurs, empêchant certaines entreprises chinoises d’accéder à la technologie américaine. L’objectif est de limiter le développement d’outils d’IA avancés en Chine, qui pourraient être utilisés dans des applications militaires, tout en protégeant la sécurité nationale des États-Unis et de leurs alliés.
Réponse de la Chine :
En réponse, la Chine a dénoncé les actions des États-Unis, les qualifiant d’abus et d’entrave à la stabilité mondiale. Le ministère chinois du Commerce a accusé Washington d’« abus de pouvoir » et de « menacer la stabilité de l’industrie mondiale ». Pour riposter, Pékin a annoncé une interdiction de vente de certains matériaux essentiels à la fabrication de semi-conducteurs et de batteries de véhicules électriques, notamment l’antimoine, le gallium, et le germanium. Ces matériaux sont cruciaux pour la production de technologies utilisées tant dans l’industrie civile que militaire.
Cette nouvelle escalade des tensions survient dans un contexte où la rivalité technologique entre les États-Unis et la Chine s’intensifie, particulièrement en raison des préoccupations américaines concernant la Chine et Taïwan, ainsi que la domination croissante de la Chine dans le secteur technologique global.
Une dynamique de confrontation technologique :
Les États-Unis cherchent à maintenir leur supériorité technologique, en particulier en ce qui concerne les technologies sensibles telles que les semi-conducteurs, qui jouent un rôle clé dans l’industrie moderne. De son côté, la Chine renforce sa position en imposant des restrictions et en développant ses propres capacités dans les domaines technologiques, notamment à travers des investissements dans des matériaux critiques et des infrastructures nationales.
Cette situation est un exemple de la manière dont les enjeux géopolitiques, économiques et technologiques se mêlent pour façonner les relations internationales, avec un impact potentiel sur la chaîne d’approvisionnement mondiale, en particulier dans les secteurs liés aux semi-conducteurs et à l’électromobilité.